21.7.09

Mon stade anal : j'y suis, j'y reste!


Jour de pure joie consumériste! Je me suis payé des OBJETS, des beaux objets, des objets fonctionnels, des objets culturels, des objets voués à disparaître, des objets immuables! Des trucs, des petits trucs, des trucs à boire et des trucs à lire, des trucs sexy et des trucs inutiles!

Je me suis acheté :

- Un iPod nano orange et son bracelet sportif pour que je sois irrésistible au gym;

- Une bouilloire bleue;

- Des petites boîtes à épices aimantées toutes mignonnes;

- Un "shaker" pour faire des "drinks" et des cafés glacés fancy à mon ami l'Achigan (et à quelques autres);

- Pulp de Bukowski parce qu'on aime Bukowski;

- De sang-froid de Truman Capote parce que je ne l'ai pas encore lu;

- Le recueil Stèles de Victor Segalen parce que c'est très chinois;

- Lettres à ses amis de Saint-Denys Garneau parce que je veux tout savoir;

- Heur et malheur du guerrier de Georges Dumézil parce que je suis dumézilien (au grand dam de mon ami Phil le Philologue);

- Entretiens avec Didier Éribon de Georges Dumézil (voir raison précédente);

- Le Livre blanc de Cocteau parce que c'est Cocteau, parce que c'est le Prince des Poètes; parce que c'est le livre fétiche de mon ex, et parce que c'est un des récits les plus érotiques qui fût jamais écrit;

- Pourquoi des philosophes de Jean-François Revel parce que je me pose la question après toutes ces années à étudier la philosophie;

- Du sirop de menthe pour me faire des menthe à l'eau comme au pays de René Char;

- Du sirop d'orgeat parce que c'est bon;

- Des chips parce que;

- Des Camel pour penser à mon amie Gaelle.


N'en déplaise à tous les hippies (que j'aime) de ce bas et vain monde, flamber des dollars c'est un antidépresseur for-mi-da-ble. Ça remonte le moral et ça alimente mes névroses...


Mais vous vous demandez quel fuckin lien entre le titre du présent billet et cette sortie scandaleusement matérialiste? Freud. Always. Freud. Le capitalisme comme névrose, et que Freud identifie à la rétention fécale, au sadisme et à la pulsion de mort.



Relisez vos classiques, viarge.



3 commentaires:

  1. Je fais mes dents sur mon budget moi aussi. Je m'en plains toujours par la suite, amèrement, quand je réalise que je suis de nouveau à la rue.

    Fidèle frelon, je te suis à la trace.
    Et je buzze.

    Le livre blanc - Faut que je lise. J'ai jamais eu autant besoin d'être cochon.

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  2. Je m'ennuie de toi Bast. T'as l'air tellement occupé ces temps-ci. Tu ne m'écris même plus sur facebook... :)

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  3. @ Maphto : Moi aussi je m'ennuie de toi!! J'ai juste eu une période de profond endormissement, comme le Beau Hautbois Dormant que je suis. On se rejase ça bientôt bientôt, promis promis.

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Faites comme chez Bast