AFIN QU'IL N'Y SOIT RIEN CHANGÉ
1. Tiens mes mains intendantes, gravis l'échelle noire, ô Dévouée; la volupté des graines fume, les villes sont fer et causerie lointaine.
2. Notre désir retirait à la mer sa robe chaude avant de nager sur son coeur.
3. Dans la luzerne de ta voix tournis d'oiseaux chassent soucis de sécheresse.
4. Quand deviendront guides les sables balafrés issus des lents charrois de la terre, le calme approchera de notre espace clos.
5. La quantité de fragments me déchire. Et debout se tient la torture.
6. Le ciel n'est plus aussi jaune, le soleil aussi bleu. L'étoile furtive de la pluie s'annonce. Frère, silex fidèle, ton joug s'est fendu. L'entente a jailli de tes épaules.
7. Beauté, je me porte à ta rencontre dans la solitude du froid. Ta lampe est rose, le vent brille. Le seuil du soir se creuse.
8. J'ai, captif, épousé le ralenti du lierre à l'assaut de la pierre de l'éternité.
9. "Je t'aime", répète le vent à tout ce qu'il fait vivre.
Je t'aime et tu vis en moi.
D'abord, bonjour. Première visite ici, sans doute pas la dernière. Je t'ajoute dans mon blogroll, right fucking now. C'est chic ton antre, chic et décadent. J'ai particulièrement apprécié ton billet intitulé Fantasme. C'est dans mes cordes. Une tribu littéraire déjantée, sucée à l'os, pétée raide, avec des plumes dans le cul et des idéaux réalisables au jour le jour. J'en suis. J'embarque, tête première!
RépondreSupprimerPasse faire un tour chez nous, si le coeur t'en dit. Ouverture officielle aujourd'hui même! Mon belogue s'appelle LE PORNOGRAPHOMANE et la thématique principale, tu t'en doutes bien, c'est le sexe, le cul, la baise, à fond la caisse. J'écris avec foutre et cyprine en guise d'encre, avec le jus des mots, avec des bruits de succion, j'écris avec ta soeur ligotée sur le divan, son clitoris turgescent, j'écris à faire un fou de moi, j'écris autour et dedans, jusqu'à la rupture du frein, jusqu'au saignement, à tort et à travers, j'exulte, je m'exalte, à corps perdu, à fendre l'âme, pour réveiller la voisine, j'écris, par caprice, pour rien, érigé à perpétuité, la bite qui ressuscite, dressé vers le sens unique, le seul but et la cause des causes. Invitation perso, la fête commence, y'a déjà des flaques sur le plancher. Ainsi soit-il.
Hum, intéressant ce pornographomane...
RépondreSupprimerRené Char est un de mes poètes préféré, belle note Bast, merci. je planche maintenant sur la suivante taguée par l'Achigan, ce petit jeu entre amis...
:-)
@ Madame Blue : Je vous remercie infiniment! J'ai pas osé vous déranger avec la tague, mais je me rends bien compte que j'aurais dû, et vous me faites un grand honneur, à chaque fois, de vous arrêter par chez-nous. Mon respect pour vous, pour votre blogue, est vraiment grand. Je vous salue!
RépondreSupprimerContente de lire ces aphorismes de Char dans votre univers très éclectique.
RépondreSupprimerJ'ai cédé à la même envie que vous.
Je réalise que je vous découvre un peu tard, j'ai dû dormir entre temps et vous avez dû prendre d'autres quartiers.
Artine.