Claude Lévi-Strauss est mort.
La nouvelle sonne comme un lugubre chant funèbre pour toute une époque de pionniers géniaux, de surdoués intellectuels. Dumézil est mort. Roland Barthes est mort. Mircea Eliade est mort. Marcel Mauss est mort. Marcel Granet est mort. Michel Foucault est mort. Tous, ils ont défriché, en France ou ailleurs, des chemins jadis impraticables, grâce à leur érudition folle, à leur intégrité, à leur sens très élevé de la rigueur scientifique et herméneutique. C'étaient des Maîtres. Et Lévi-Strauss était le dernier, le centenaire, l'inébranlable, le résistant.
Celui qui, par-delà les effets de mode intellectuelle, les postures et les poses, avait finalement eu raison de se «révolter» (l'expression, de Sartre, me vient en tête simultanément à d'immenses bémols... je la garde, entre guillemets). Le père de l'Anthropologie structurale, le fascinant ethnologue, l'auteur de tant de best-sellers ardus, voire abscons, aura survécu à tous les anéantissements de la pensée française contemporaine. C'est à l'aune de l'universel seul que l'on doit mesurer son apport aux sciences humaines.
La nouvelle sonne comme un lugubre chant funèbre pour toute une époque de pionniers géniaux, de surdoués intellectuels. Dumézil est mort. Roland Barthes est mort. Mircea Eliade est mort. Marcel Mauss est mort. Marcel Granet est mort. Michel Foucault est mort. Tous, ils ont défriché, en France ou ailleurs, des chemins jadis impraticables, grâce à leur érudition folle, à leur intégrité, à leur sens très élevé de la rigueur scientifique et herméneutique. C'étaient des Maîtres. Et Lévi-Strauss était le dernier, le centenaire, l'inébranlable, le résistant.
Celui qui, par-delà les effets de mode intellectuelle, les postures et les poses, avait finalement eu raison de se «révolter» (l'expression, de Sartre, me vient en tête simultanément à d'immenses bémols... je la garde, entre guillemets). Le père de l'Anthropologie structurale, le fascinant ethnologue, l'auteur de tant de best-sellers ardus, voire abscons, aura survécu à tous les anéantissements de la pensée française contemporaine. C'est à l'aune de l'universel seul que l'on doit mesurer son apport aux sciences humaines.
Je pleure aujourd'hui la disparition d'un géant dont le leitmotiv aurait pu être : DIVERSITÉ, J'ÉCRIS TON NOM.
Diversité des cultures et des espèces vivantes. Point d'orgue d'un discours qui nous frappe par sa puissance actuelle, par sa simplicité droite et juste, et par sa défaite sans cesse confirmée par les affres de notre époque contemporaine si superficiellement écologisssse.
Salut, Lévi-Strauss. Par delà les querelles d'exégèse et les controverses inéluctables, tu nous reliais à un autre siècle, et nous était comme une mauvaise conscience tranquille sans cesse en éveil.
Nous sommes quelques uns, encore, à croire possible l'acte de penser avec toi.
Je suis encore jeune, hélas.
RépondreSupprimerJ'aurais aimé le lire, voir le connaître, avant sa mort.
Tu fais partis de ces quelques jeunes gardiens qui peuvent nous aider à ne pas complètement disparaître dans le bête ravissement.
Bel hommage.
Quelle tristesse.
RépondreSupprimerTerrible éclairage sur cette dite monoculture qui envahit l'univers entier.
Grugeons notre bout de bois tels des castors en forêt, gravons-y nos dents, qu'il reste quelque chose de nous avant que Lady Gaga y imprime ses logos !
Sauvons-nous avant d'être avalés !