"Je me trouvais en voyage dans l'espace infini
La lune, les étoiles, le soleil et les galaxies
Se sont tous entendus pour dire
Que sa planète était celle de la vie et le joyau des astres
Ils m'ont expliqué que lorsque Nipi est venue au monde
Tous ont fait une danse de joie
En hommage à sa beauté si fragile
Même s'ils sont encore très inquiets...
Est-ce que tout peut redevenir comme avant ?
Eau Vive aura-t-elle sa place propre ?
Partout sur la boule bleue ?
C'est le souhait grandiose de tout l'Univers
Et le mien plus que jamais auparavant"
La lune, les étoiles, le soleil et les galaxies
Se sont tous entendus pour dire
Que sa planète était celle de la vie et le joyau des astres
Ils m'ont expliqué que lorsque Nipi est venue au monde
Tous ont fait une danse de joie
En hommage à sa beauté si fragile
Même s'ils sont encore très inquiets...
Est-ce que tout peut redevenir comme avant ?
Eau Vive aura-t-elle sa place propre ?
Partout sur la boule bleue ?
C'est le souhait grandiose de tout l'Univers
Et le mien plus que jamais auparavant"
- Extrait de Nipi, le beau pooooème du grand Powète.
Quand un grand homme veut être fidèle à lui-même et surtout à l'image que les autres ont de lui, il accomplit de grandes choses - et cette grandeur de la grandeur humaime qu'il incarne le grandit encore de la dimension grandiose de l'espace/temps perçu comme complexe relatif mais nécessairement gonflé par sa propre grandeur, car ce qui est relatif est par définition relatif aux grands hommes : Guy Laliberté ne fait pas autre chose dans l'Espace, et Claude Péloquin, dans le Temps. (Comme les dieux souverains indo-européens qu'étudiait Dumézil, les deux frères ennemis se sont complémentairement divisés la souveraineté sacrée, le premier selon l'axe "varunien" de la distance cosmique, le second par rapport à l'axe "mitrien" de la proximité humaine.)
Être un grand homme est un travail à temps plein, mais qui demeure malgré tout sujet aux aléas de déesse Fortuna ; on s'enrichit allégrement, l'instant d'après, on grève la dalle. Guy Laliberté est riche comme Crésus ; Claude Péloquin voudrait bien ne pas subir la malédiction financière des poètes. Soit. Mais quand on est un grand homme, on ne s'exprime pas en ces termes vulgaires. On se justifie à l'aune de nos actions cosmiques ou de la postérité éternelle.
Le problème, ici, que tous mes lecteurs-trices auront perçu, consiste en ceci que le message céleste de Guy Laliberté est délétèrement niais, et que l'universel quoique particulier poème de Claude Péloquin est tout simplement mauvais.
(Que les thuriféraires et les admirateurs de nos deux grands hommes soient en désaccord avec moi me laisse profondément indifférent.)
N'ont de poétiques le voyage intersidéral de Laliberté et le Nipi finalement rejeté de Péloquin, que leurs prétentions infectes à l'être malgré la réalité, qui elle, n'est pas sensible aux apparences trompeuses des discours de propagande.
Quand Laliberté ("dauphin malade") dit : «Je peux juste dire qu'au début j'avais une vision embryonaire du projet, a-t-il expliqué pendant sa conférence de presse, mais ça a pris des proportions internationales et j'ai pris une décision artistique, de ne pas aller de l'avant avec Claude Péloquin et de plutôt faire appel à Yann Martel», il sous-entend que son geste intergalactique est tellement "hot" que le pauvre Péloquin n'en est plus à la hauteur vertigineuse.
Quand Péloquin ("le béluga blessé" qui se prend pour une "loutre harmonieuse") dit : «Je perds un ami et une lecture mondiale de mon poème, mais le poème est à moi et il va passer à l'histoire quand même», il sous-entend que son oeuvre artistique est tellement "hot" que de toute façon, peu importe ce qu'il écrit, ça passera nécessairement à la postérité comme patrimoine poétique de l'humanité.
Ah. La confiance des grands hommes en leur bonne... étoile.
BASTA! QU'ILS AILLENT SE FAIRE FOUTRE L'UN ET L'AUTRE!
(doigt d'honneur poétiquement poétique)
Est-ce que leur hottitude est transcendante ou immanente?
RépondreSupprimerDans les dents!
RépondreSupprimerSi la capsule russe explosait au décollage, ça serait la preuve que le ridicule tue.
Cette histoire me fait vomir dans ma bouche. Qu'il le fasse pour se crosser tout seul son ostie de voyage Laliberté, mais qu'il essaie pas de se déculpabiliser ou encore pire, de se DÉIFIER en lisant un poème universel dans l'atmosphère.
RépondreSupprimerC'est pas parce que t'es un dieu que tu t'en vas là-bas, c'est parce que t'as tellement de cash que tu sais plus quoi en faire.
Ça me dégoûte tellement qui nous l'étende dans notre face de même, en plus avec un poooooooooooooème, alors que ses 25 millions auraient pu sauver des centaines de familles qui crèvent de faim, auraient même pu revitaliser un quartier défavorisé de Montréal !
Ben non. Vas-t'en te crosser sur la lune Laliberté, pis fiche-nous la paix !
Je fais pas la une du journal de Montréal quand je me masturbe, moi.
Scusez-moi. C'était un pétage de coche en règle.
RépondreSupprimerPreuve est faite que les clowneries peuvent percer l'atmosphère et que la poésie en est incapable.
RépondreSupprimerToutefois, la mauvaise poésie peut percer les tympans, comme en fait foi ce Nipi, qui n'est nipi nimoins qu'un infâme torchon.