Je suis perdu. Je suis perdu. ("perdu" a au moins deux sens : "désorienté" et "sans espoir".)
Perdu dans la multiplicité des dix milles êtres. Perdu dans le quotidien qui m'engourdit. Perdu dans les limbes.
Perdu. Sur la route périlleuse que je tente de suivre, je suis perdu. Perdu.
(Dans les romans médiévaux, les chevaliers, qui sont souvent de parfaits abrutis ou des naïfs solitaires, doivent passer par des Ponts périlleux, par des Lits périlleux, par tout un ensemble de lieux étranges et leur faute, souvent, n'est pas évidente à comprendre... Tout se passe comme si leur quête était d'emblée, a priori, sans espoir, vouée à l'échec... Quête de pureté, quête insensée, quête sans issue... Et sur le pont périlleux qu'est le Pont de l'Épée, je me lacère sans pitié... Mon esprit est tenu en échec. Ma parole est sans puissance. Mes actions se délitent d'elles-mêmes. Je suis perdu.)
Perdu... pour moi-même et pour autrui.
Excusez-moi, tous ceux que j'abandonne, que je ne rappelle pas, que je trahis, que je perds. Qui pourra me pardonner? Moi-même comme un autre, et je me suis condamné depuis longtemps. Nul n'est en mesure de m'aider... sur la longue route douloureuse que j'ai emprunté pour mon plus grand malheur. Je me perds. Je me désespère. Et je m'en veux...
6.2.09
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Bon ben ça va bien ! Toi, tu es perdu; moi, je suis flabergasté...
RépondreSupprimerTon commentaire me fait sourire! merci!
RépondreSupprimerJe sais t'es où, je sais t'es où... T'es pas perdu, je t'ai trouvé, mais j'en parle à personne. Mon précieux trésor!!!
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