7.3.09

Éloge des minorités - Essai sur le féminisme


Le problème avec le féminisme, c'est que tout le monde a hâte que ce soit enfin terminé. Ainsi, lorsque les gens se plaignent des féministes (et les plaintes sont tellement nombreuses que nous n'en ferons pas mention ici), ils se plaignent de la PAROLE des féministes. Car je répète : tout le monde désire que ce soit réglé! Ce qui est réglé, logiquement, on n'en parle plus. Et c'est là où le bât blesse : à partir du moment où des femmes et des hommes féministes prennent la parole, il faut les écouter ou les faire taire. Parfois, on a réussi à les faire taire. À d'autres moments, et il faut s'en réjouir à plus d'un titre, la parole féministe fut intarissable. Incontournable. Assez puissante pour s'imposer et changer les choses. Or, tout ce qui est doté d'une puissance, et qui l'incarne en actions, finit nécessairement par être satisfait des résultats obtenus, et par se taire. On passe alors à autre chose.

Peut-on se sentir satisfait des changements sociétaux, culturels, politiques et économiques (ajoutez "etc." à chaque fois que j'énumère ce genre de listes) qui concernent les femmes et les rapports homme-femme? Satisfait au point de reléguer cette prise de parole militante au silence des choses rassurantes, acquises, accomplies? Car ce n'est pas le silence qui est un danger mortel, une mort en soi : c'est la parole. Le silence est peuplé de discours archivés, de livres, de souvenirs, de tout un fatras de langages enfin remisés dans le musée de notre civilisation (et pourquoi va-t-on encore au musée sinon pour y aller entendre le ronron des paroles dites, et donc désormais silencieuses?), où les y attends l'immortalité.

Le problème, en cette Journée de la Femme 2009, c'est justement l'absence de silence. On voudrait bien que le problème soit résolu, mais voilà, la parole ne s'est pas tue... Jusqu'où iront les féministes? Pourquoi, le droit de vote accordé, les Droits et les Lois modifiées en conséquence, l'égalité acquise officiellement (mais seulement officiellement), l'avortement légalisé, la contraception généralisée, les conditions économiques nouvelles, est-ce qu'il se trouve encore des hommes et des femmes pour être féministes? Ne serait-ce pas le tour aux hommes de se plaindre un peu, de se soucier du juste équilibre, de leurs Droits, et des Lois qui parfois peuvent leur paraître biaisées en favorisant indûment les femmes?

Non. Ce n'est pas leur tour, car ce ne le sera jamais. À moins que les choses se détériorent tellement (et on est encore loin du compte) que les injustices à leur égard deviennent une question de défense d'une minorité opprimée. -- À ce sujet, et pour clarifier quelque chose d'emblée, disons qu'il n'y a pas une égalité démographique absolue entre la gent masculine et la gent féminine : non seulement les femmes sont souvent un peu plus nombreuses statistiquement, mais n'oublions pas que des catégories à l'intérieur de ces deux genres sexuels viennent encore en diminuer les effectifs ou en atténuer l'homogénéité : environ 5 à 10% d'homosexuels souvent très réprimés (qu'on pense à Cuba ou à l'Iran), mais aussi des catégories d'âge aux problématiques différentes, des disparités profondes entre communautés culturelles, politiques ou économiques... Ce ne sont pas TOUS les hommes, soit un peu moins de 50% de l'humanité, qui ont asservi et dominé les femmes en tant que femmes. On parle d'une minorité d'hommes, ceux qui ont, par contingence historique, monopolisé un temps le pouvoir politique.

Le féminisme n'est donc pas (contrairement à ce que l'on entend d'un côté ou de l'autre) une lutte contre les hommes en tant qu'hommes, mais bien contre un système où les hommes eux-mêmes sont des victimes! Le féminisme est une myriade de combats, de discours, d'affrontements, de situations complexes, d'espaces de réflexion. Et c'est parce que, historiquement, ce sont les femmes qui ont subi (et subissent encore) les dérives de sociétés patriarcales, de religions misogynes, de comportements sexistes, d'iniquités diverses, d'asservissements directement causés par le fait d'être femmes plutôt qu'hommes, que nous pouvons, hors de tout doute, affirmer que le dialogue et les réformes vers davantage d'égalité doit nécessairement se faire dans le cadre du féminisme, et pas ailleurs.

Je ne dis pas qu'il n'y a pas des problématiques sociales actuelles à propos des hommes. Je dis seulement que nous sommes en plein processus, très récent, de prise de conscience, de réformes, de discussions, de mise en place d'un certain nombre de valeurs qui ne sont pas de vains mots. Je dis que les ruines du patriarcat sont encore fumantes ici, malgré ce que certaines et certains voudraient nous faire croire, - alors qu'elles commencent à peine à brûler ailleurs et ne sont même pas encore des ruines dans un grand nombre de pays. Je dis que ce n'est pas encore le temps de se taire. Et tant pis pour celles et ceux que ça choque.

On a donc une minorité qui fut longtemps opprimée et dévalorisée pour son identité sexuelle : les femmes. Et cette minorité est elle-même un ensemble de minorités qui se doublent et se recoupent, se juxtaposent et se répondent : celles qui sont homosexuelles (disons : membres de la catégorie LGBT), celles qui sont mères, celles qui sont encore d'âge mineur, celles qui sont amérindiennes, celles qui sont riches, celles qui sont cultivées, celles qui travaillent, celles qui sont à la maison, celles qui se sont déjà faites avorter, celles que non, celles qui sont artistes, celles qui sont pratiquantes d'une religion, celles qui sont immigrantes, celles qui sont monoparentales, celles qui sont encore chez leurs parents, celles qui souffrent de maladies, celles qui sont retraitées, celles qui excellent dans les sports, celles qui ne veulent pas d'enfant, celles qui font parties de communautés religieuses cloîtrées, celles qui sont gauchères, celles qui sont droitières, et les ambidextres, et celles qui ont des handicaps de toute sorte, etc. Des minorités qui n'ont pas les mêmes critères d'appartenance, et qui soulèvent des questions différentes pour chacune. Qui sont en relation entre elles, et avec les autres minorités composant la minorité masculine.

Cette idée de minorité telle que je l'expose n'est pas une forme de communautarisme. Car elle ne correspond en rien à un repli sur soi. Au contraire. C'est en affinant l'analyse des différentes minorités dans la société qu'on peut mieux faire apparaître les déséquilibres, les iniquités et les subtiles formes d'injustice, parfois invisibles quand on se place à un niveau trop global. Et le fait de se rendre compte que nous sommes TOUS membres de différents groupes minoritaires n'est pas innocent dans ce que je veux dire ici. À chaque fois qu'un groupe se prétend majoritaire dans la société, c'est non seulement faux et dangereux, mais ça sert surtout à asservir ou persécuter une minorité perçue comme étrangère ou barbare ou irresponsable (les femmes, les métèques, les Juifs, les Roms, les homosexuels, les fous, les autochtones, etc.).

Revendiquer son appartenance à des groupes minoritaires, c'est refuser l'appel de la majorité. C'est se sentir concerné par le combat pour l'égalité de toutes les autres minorités! A contrario, il n'existe peut-être que quatre majorités possibles : la majorité légale, la majorité démocratique, la majorité fallacieuse, et la majorité philosophique; leur ordre de présentation n'est pas fortuit et il vaut la peine de les étudier de plus près. Ces quatre types de majorité concernent l'ensemble des êtres humains, mais selon des modalités différentes.

La première est banale mais nécessaire : arrivé à un certain âge, un être humain devient majeur (ce qui lui accorde un certain nombre de devoirs, de droits, de libertés et de responsabilités qu'il n'avait pas ou seulement en partie avant cette date).

La seconde est un principe abstrait, qui n'est pas toujours admis comme la meilleure façon de faire de la politique, mais qui est tellement fondamental qu'il fait office de véritable mécanisme de légitimation de la démocratie : 50% + 1 des votants (majorité absolue) obtiennent ce pour qui ou pour quoi ils ont voté dans un système binaire, ou par le plus grand nombre de votes (majorité relative) dans un système pluraliste.

La majorité fallacieuse est plus complexe... Elle concerne toutes les occurrences d'un appel au plus grand nombre, - afin de tromper, de convaincre à tout prix, d'étayer des propos mensongers, etc. On parle de "majorité fallacieuse" quand, par exemple, un sophisme fait appel au plus grand nombre (argumentum ad populum) pour convaincre : "Tout le monde le dit, tout le monde le fait... donc je le dis ou le fais aussi." Ou : "La majorité des Québécois regardent telle émission de télé, alors ça doit être bon." Ou encore : "La majorité des femmes sont maintenant égales aux hommes, alors, est-ce qu'on pourrait changer de sujet?" Bien sûr, il faut éviter ce type d'argument fallacieux devant un philosophe, un sociologue compétent ou une féministe qui se respecte...

La quatrième majorité possible est la plus difficile à atteindre. Elle ne concerne que l'individu lui-même, qui existe dans un monde toujours-déjà constitué d'interdits, de lois, de sciences, de religions, d'autorités, de procédures, de traditions, de tabous, de confort, de hiérarchies, de susceptibilités, de problèmes, de guerres, de droit de vote et de dentistes. C'est une majorité philosophique en ce qu'elle est de l'ordre de la prise de conscience de notre propre liberté, cette petite chose fragile qui gît au fond de l'ensemble des déterminismes de notre monde. Le philosophe Kant la définit ainsi, en latin : "Sapere aude!" Aie le courage de penser par toi-même! Aie le courage de faire usage de ta raison! Oui, les choses sont ainsi faites qu'elles sont loin d'être parfaites, d'être modifiables en tout temps, de nous laisser toujours cette possibilité de devenir "majeur" au sens philosophique. Kant, d'ailleurs, ne dit pas : fuck les autorités, fuck les structures, fuck l'école, fuck la pensée unique et fuck les gens qui ne sont pas d'accord avec moi! Il dit : si vous êtes soldats, obéissez ; si vous êtes catholiques, obéissez au Pape ; si vous êtes employés, obéissez à votre patron ; si vous êtes enfants, obéissez à vos parents! Mais.

Mais. "Sapere aude", ça veut dire : okay, si c'est comme ça, je vais obéir parce que je n'ai pas le choix PRÉSENTEMENT. Mais je vais tout faire (tout lire, tout apprendre, tout réfléchir, tout méditer, tout discuter avec mes congénères, tout interroger, tout critiquer) pour remettre en question ce qu'on m'impose dans des situations où je n'ai pas le choix. Je vais obéir pour l'instant, mais watch out : je vais tout faire pour devenir majeur au sens philosophique, et je vais tout faire pour que les autres deviennent majeurs eux aussi, en militant pour la transformation de la société. Parce qu'à chaque fois que je laisse quelqu'un penser à ma place, je suis comme un enfant à qui on dit : "Laisse faire, tu ne peux pas comprendre, et tu ne peux rien faire pour changer les choses, tu es trop petit."

En conclusion, le féminisme est cet espace mouvant, vivant, puissant, à l'intérieur duquel je peux faire usage librement de ma raison et agir en conséquence dans la société. Prendre conscience qu'on appartient tous à de multiples minorités (qui ne sont pas toujours visibles), c'est se retenir de s'identifier à une quelconque "majorité silencieuse". Plutôt que majoritaire au sens quantitatif : devenir majeur au sens qualitatif. Plutôt que silencieux : être actif, loquace, interrogatif, critique. Afin que par le libre usage de ma raison, je puisse participer à une des plus formidables révolutions que l'humanité ait connue (à l'image des révolutions pas très tranquilles qui furent celle des différentes libérations : des Afro-Américains, des homosexuels, des États coloniaux, des consciences). La révolution qui débuta par le courage de quelques femmes (comme les Clara Zetkin et Rosa Luxemburg qui figurent ci-haut, ou comme Simone de Beauvoir, ou comme Angela Yvonne Davis), et qui se transforma bien vite en mouvement éclaté, divers, puissant, égalitariste, cacophonique et menaçant pour le "désordre établi" (c'est-à-dire pour les bénéficiaires traditionnels de la domination, quelle qu'elle soit).

Devenir philosophiquement majeurs : c'est ce à quoi le féminisme nous convie aujourd'hui.

15 commentaires:

  1. Aujourd'hui, j'ai appris que je faisais partie d'une minorité alors que ce n'est totalement pas le cas (nous sommes plus ou moins 50% de la population planétaire). Les femmes se sont battues pendant des années pour le droit à l'égalité qui leur revenait, pour être autre chose que ''l'être humain du sexe qui conçoit & met au monde les enfants'', '' le sexe faible''(Le Petit Robert, 1967).

    Ma grand-mère a eu 16 enfants et ce n'est pas parce que ça lui tentait, la contraception n'était pas légale à l'époque, elle a été enceinte 18 ans sur 22 (deux fausses couches). J'aurais aimé lire dans ton texte un hommage à ces femmes qui se sont battues pour que j'ai le droit de me protéger.

    Ce matin, je m'attendais vraiment à lire un hymne à la féminité, à la féminitude (comme le proposait si coquettement l'organisateur de ce projet), mais non!!!

    La femme est recalée à une minorité et plutôt que de me sentir ovationnée ce matin, je me sens blessée par la bande et mes ovaires crient de douleur à l'idée d'être si mal compris.

    Le féminisme est né de l'idée que tous naissent égaux.

    La féministe que je suis ne tente pas de prendre le pouvoir, le contrôle de la société qui l'entoure, elle tente seulement d'abolir la domination (à ne pas confondre ici avec une quelconque ''majorité'') masculine de la société, elle tend vers l'égalité. Elle se bat aussi pour que les infirmiers soient payés le même salaire que les infirmières. Elle prend position dans les combats de tout un chacun, mais pas aujourd'hui...

    Aujourd'hui, elle veut être considérée pour ce qu'elle est: une femme.

    J'aurais préféré un deuxième Four Women, un portrait de femme comme tu sais si bien le faire. Je ne comprends pas ton texte peut-être, mais il me vexe par ton choix de vocabulaire, par ton choix de comparaisons...

    Aujourd'hui, journée de LA femme en tant qu'élément égal d'un tout: le genre humain.

    24h pour saluer le courage de celles qui se battent pour le droit de vote des femmes, pour le droit à la contraception, le droit à l'avortement.

    24h pour saluer les prouesses de celles qui se révoltent pour le droit au divorce, le droit au salaire équivalent pour un emploi équivalent, le droit de vivre un mariage sans contrainte, de choisir son futur époux.

    24h pour user du marronnier qu'est le droit de la femme et pour ranimer le débat, pour faire des compte-rendus, des mises au point.

    24h pour participer malgré moi à ce beau projet qu'est ''Bloguer pour les femmes'' et qui ce veut, je crois, un hommage à celles qui, que nous soyons hommes ou femmes, nous ont portés dans leur ventre.

    J'espère que tu me pardonneras mon désaccord, que tu m'autoriseras à user de mon droit d'opinion même s'il diverge du tien. Tu connais ma répugnance à intervenir publiquement et directement pour soulever un débat, pour émettre une opinion contradictoire à la tienne, mais ce matin, se fût plus fort que moi.

    Je t'aime mon ami.

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  2. J’avoue, moi aussi, que l’utilisation du terme « minorité » me choque! En tant que femme, je ne suis pas minoritaire (ou même mineure comme ce fût longtemps le cas légalement), je suis dominée! Dominée par une société dont le fonctionnement est basé sur la supposée supériorité de l’homme sur la femme... Alors que rien n’est plus faux! À chacun ses forces et ses faiblesses! Sur ce point, les sexes sont égaux! Il n’y a pas de sexe fort ou faible, nous sommes simplement différents.

    Tu me connais, tu le sais, je ne suis pas une féministe engagée, mais je tiens ici à défendre la femme un peu. Dans le combat, que même le féminisme, depuis que des femmes comme Simone de Beauvoir ont écrit sur la condition de la femme, il n’est pas question de majorité ou de minorité, il n’est pas question d’atteindre quelque majorité que ce soit, il est question d’égalité. L’histoire nous rappel comment, trop souvent, des minorités ont dominé des majorités. Ce n’est pas une question de chiffre.

    En quelque sorte je comprends ton point. Toi, homosexuel, membre d’une minorité à laquelle tu es fier d’appartenir, tu veux que les personnes membres de d’autres minorités soient, elles aussi, fières de leur état, mais malheureusement ce n’est pas ainsi pour la femme, nous ne somme pas minoritaires.

    Sur un autre point, sache mon ami, que tout le monde ne cherche pas à s’identifier à une minorité. En tant que tel l’Humain cherche l’acceptation par ses pairs. L’individu s’identifie dans le regard de l’Autre et donc, tend naturellement vers la majorité. L’identification à la minorité tend, quant à elle, à la marginalité et, par la bande, au rejet de l’individu par l’Autre…

    Pour conclure, un de ses quatre nous discuterons de Kant en fumant une cigarette et en buvant un porto 30 ans dans un café bohème comme lorsque nous étions jeune et insouciant au cégep! Je crains, malheureusement, mon ami que j’aime tendrement, ne pas avoir la même vision que toi de ses écrits.

    Voilà et comme notre amie MAGIC, je conclue en te disant que je t’aime fort!

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  3. Il va sans dire que je suis honoré que vous participiez à la cybermanifestation féministe qui honore la Journée de la Femme.

    Par contre, je ne vous cacherai pas ma profonde déception devant votre réaction. Une lecture incomplète et superficielle semble vous avoir unies dans une même critique d'un élément que je persiste à soutenir comme étant philosophiquement pertinent : affiner le découpage des différentes composantes de la société afin de dépasser le clivage homme-femme. Vous faites partie d'une minorité : celle des femmes francophones québécoises cultivées et instruites. Et se rendre compte de cela, selon moi, devrait vous inciter à revendiquer l'égalité pour toutes les autres minorités qui n'ont pas comme celle dont vous faites parties les mêmes pouvoirs, les mêmes leviers, les mêmes possibilités, les mêmes chances.

    L'égalité est un principe vide s'il n'est pas incarné dans une réalité, et je m'excuse de vous contredire, mais celle-ci est traversée par des lignes de faille multiples et plus essentielles que la seule identification à un des deux seuls sexes traditionnels de la civilisation occidentale. La grande féministe Élisabeth Badinter a écrit des choses très intéressantes sur le sujet.

    Et quant à Kant (ahahahah, je me demandais quand est-ce que j'allais sortir ce jeu de mot!), je te renvois à son texte "Was ist Aufklärung?" et à l'analyse extrêmement fine qu'en fait Michel Foucault. Évidemment, je ne fais pas que répéter en perroquet ce que l'un ou l'autre dit. J'ai ma propre interprétation, avec laquelle tu as le droit d'être en désaccord.

    Finalement, sachez que je ne voulais justement pas faire un espèce d'hommage stéréotypé et bien-pensant des "femmes qui ont eu 36 enfants et qui allaient chercher l'eau au puits en plein hiver avec pas de souliers". J'ai tenté autre chose. C'est un essai. Et visiblement, ça ne vous a pas plu du tout. Désolé de vous décevoir.

    Respectueusement et avec l'affection la plus vive à votre égard, mes amies. À bientôt.

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  4. Je n'ai pas l'habitude de faire des lectures incomplètes et superficielles, surtout quand j'interviens et que je pose une critique en rapport à un texte... Je l'ai lu trois fois plutôt qu'une, ton texte, et une quatrième après avoir écrit ma réponse et avant de la publier.

    Ton texte m'a blessé, ta réponse me heurte.

    Je ne fais PAS PARTIE D'UNE MINORITÉ, et c'est pour ça que je ne comprend pas ton texte. On dirait que tu sous-catégorises le concept de femme et qu'ainsi, tu vas à l'encontre même de ce pourquoi nos mères se battent depuis des décénnies, elles tentent d'unifier les droits de la femme partout dans le monde.

    J'essayais de t'expliquer, par mon texte, que les femmes instruites et cultivées (en l'occurence moi) qui se battent pour la cause des autres femmes dans le monde sont parfaitement conscientes des autres inégalités de l'espèce humaine, mais que, aujourd'hui, elles prennent une journée pour ne penser qu'à elles, qu'à leur cause à elle, qu'à leur combat, leurs réussites passées, leurs échecs futurs. Nous nous battons depuis des années contre la domination et l'asservissement, les femmes sont dominées pas minoritaires.

    Tu essaies de dépasser le clivage homme-femme, j'essaie de l'éliminer.

    Tu me fais sortir de ma coquille, émettre des opinions, je ne me croyais plus capable de faire cela. J'avais appris à me taire, grâce à toi aujourd'hui je me réapprends. Tu n'es pas moins mon ami parce qu'en désaccord avec moi, je ne t'aime pas moins. Je disais plus haut que ton texte m'avait blesser, mais il m'a fait aussi tellement de bien.

    C'est tout à ton honneur que d'être capable de me bousculer au point où je me sens dans l'obligation de réagir.

    Respectueusement aussi, à bientôt naturellement.

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  5. Je ne lis jamais superficiellement ou incomplètement un texte sur lequel j'ai l'intension d'avoir une opinion cher ami!

    Il n'y a pas de sous-divisions, de sous-catégories dans le combat que mène les féministes. C'est un combat pour le bien de la femme peu importe son origine, son éducation ou encore sa classe sociale...

    Mon commentaire ressemble un peu à celui de MAGIC, mais reste que c'est mon opinion aussi. Le féminisme veut unir les femmes, toutes les femmes, contre la domination imposée par l'homme oui, d'une part, mais c'est aussi, par la bande, un combat pour l'égalité de tous, même des hommes et des "minorités"...

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  6. Je vous remercie, infiniment, pour vos commentaires, même si nous ne sommes pas d'accord sur certains points.

    Je suis très sensible à vos arguments. Et juste de vous lire et de continuer à réfléchir, je suis heureux d'avoir fait ce texte.

    On se reparle...

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  7. J'espère que t'es heureux d'avoir fait ce texte, j'espère que tu vas continuer à en écrire, j'espère que tu vas continuer à me faire réagir...

    Je t'aime

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  8. Ceci est très très beau !!!!
    Voilà un brouhaha stimulant à mes yeux d'apprenti féministe.
    Je vais me permettre également de formuler un commentaire.

    Tout d'abord, je tiens à souligner la pertinence de ce billet, très cher Bast, comme toujours, vous étalez vos pensées avec structure, poésie et dynamisme.

    Je trouve tout à fait affriolant le débat que votre essai a soulevé et je dois dire que je suis en accord avec les deux partis.

    J'aime particulièrement la mention amourachée de vos détracteures: ''je vais te fouetter, peut-être que tu auras mal, sache que je t'aime'' qui conclut les réponses de MAGIC et Jeune Femme Moderne.
    J'adore cette façon élégante de maquiller le vitriol !

    Je taquine, ces commentaires n'étaient pas si méchants.

    Je me reconnais dans leur discours.

    Une chose m'irrite. J'ai entendu souvent des féministes dire: ''mais tu sais, le féminisme, c'est un combat pour l'égalité de tous, de toutes les minorités, le féminisme englobe des objectifs qui dépassent grandement la dimension féminine".

    Je ne suis pas d'accord avec ce supposé mandat suprême des revendications féministes . Ça m'énerve quand j'entends ça, parce que ça envoie en message bizarre aux militants des autres sphères.

    ''Mais pourquoi tu milites contre la discrimination des LGBT ? Deviens féministe, tu vas voir, les bienfaits vont rejaillir sur toi !''

    Est-ce qu'être féministe implique le rejet de toute discrimination pour tous les groupes minoritaires ? Est-ce qu'être féministe est la meilleure faction militante du monde ?

    Je ne crois pas. Je suis au contraire persuadé qu'il faille choisir son combat et qu'on ne peut gagner Waterloo et Pékin en même temps.

    En cela, je reconnais les divisions proposées par Bast au sein du genre féminin, ces mêmes divisions que Magic et Jeune Femme moderne refusent.

    Vous êtes majoritaire, il est vrai, mais cette majorité est une illusion, comme pourrait l'être une conception unificatrice du genre masculin.

    Il importe de reconnaître sa minorité au sein d'une majorité. Mille et une divisions existent chez la femme qui empêchent et rend utopique un combat globalisant.

    Être femme, comme être un homme d'ailleurs, demeure seulement une composante du combat personnalisé que chacun doit mener dans sa quête d'équité sociale.

    Vous êtes des femmes instruites et cultivées. Cela vous éloigne considérablement d'une femme sans travail, sans éducation, qui vit dans la misère d'un quartier défavorisé de l'île de Montréal.

    Pour cette femme différente, il peut y avoir des revendications féministes. Cette femme est certainement opprimée dans le seul fait d'être une femme, mais une foule d'autres oppressions s'exercent sur elle qui sont plus fondamentales, sur lesquelles il faut davantage travailler pour améliorer son sort.

    Les femmes dans les pays arabes(c'est un cliché, je sais) vivent des situations difficiles, souvent très peu favorables au développement personnel. Ces femmes mènent leur propre combat.

    Je comprends la nécessité d'unification, la nécessité qu'une solidarité existe entre les femmes, mais toutes ces femmes sont minoritaires dans leur rôles. Leurs minorités multiples composent la grande majorité que constitue ÊTRE FEMME.

    Ce que j'entends par ici, est que je ne me sens pas moins touché, pas moins ressemblant à une femme opprimée qu'à un homme opprimé. Le genre pour moi, n'a pas d'importance. Il en a seulement si il engendre par les autres, le rejet ou la discrimination.

    J'espère que vous ne penserez pas par là que je considère vain le mouvement féministe.

    Je crois qu'il est fondamental,
    mais je crois qu'il doit s'exercer de façon personnelle, à travers sa minorité sociale que l'on reconnaît,
    pour pouvoir éventuellement rejoindre un mouvement globalisant, qui rejoigne la MAJORITÉ DES FEMMES.

    Le féminisme, pour moi, c'est quotidiennement, prendre la place qui nous est allouée et forcer celles qui ne nous sont pas accordées d'office. Le combat est perpétuel, il ne s'éteindra jamais.

    J'espère avoir davantage d'occasions comme celles-là pour pouvoir s'exprimer sur la thème de la femme.

    MAGIC, tu as été déçue de ne pas lire un hommage aux femmes, un billet doux pour le coeur, quelque chose qui ressemble à une flatterie trop ponctuelle. Encore une fois, c'est heureux que Bast n'ait pas lancé la poudre aux yeux.

    Je crois dur comme comme fer qu'être féministe, en tant qu'homme, c'est s'investir QUOTIDIENNEMENT d'un tel mandat, et pas seulement en l'honneur de la Journée de la femme.

    J'essaie d'honorer les femmes de ma vies, celles que je connais et qui me touchent, le plus souvent possible. Mon travail féministe s'exerce pas à pas, en considérant l'émancipation, la floraison de leur être qui grandit sous le même soleil, dans des conditions similaires aux miennes, ou non.

    Ces femmes, je les aime, elles m'animent, elles m'inspirent plus souvent bien plus que les hommes.
    Leur combat est le mien.

    J'espère que ce commentaire, le plus long que j'aie écrit, amène un peu d'eau au moulin et enrichisse l'échange entamé par MAGIC.

    L'achigan

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  9. Wow. Merci l'achigan pour ce commentaire très stimulant.

    @ MAGIC, Jeune femme moderne, l'achigan : Vous êtes trois sources très vives d'inspiration pour moi!

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  10. Wow ! Quel engouement ! Je me ferai plus bref.

    Je suis entièrement d'accord avec toi quand tu dis que "Le féminisme n'est donc pas (contrairement à ce que l'on entend d'un côté ou de l'autre) une lutte contre les hommes en tant qu'hommes, mais bien contre un système où les hommes eux-mêmes sont des victimes!", c'est d'ailleurs ce que j'ai voulu exprimer un peu dans mon billet.

    En ce qui a trait à la question de majorité et de minorité, personnellement, je suis assez d'accord avec Bast. Une minorité dans le sens que le poids social des femmes est inférieur à celui des hommmes. Il faut au moins deux fois plus de femmes dans une manifestation qu'il en faut d'hommes pour décrier efficacement une situation intolérable.

    Je jouerai un peu au perroquet moi aussi en vous citant Simone de Beauvoir dans Le deuxième sexe.

    "[...] les prolétaires non plus ne sont pas en infériorité numérique et ils n’ont jamais constitué une collectivité séparée. Cependant à défaut d’un événement, c’est un développement historique qui explique leur existence en tant que classe et qui rend compte de la distribution de ces individus dans cette classe. Il n’y a pas toujours eu des prolétaires : il y a toujours eu des femmes ; elles sont femmes par leur structure physiologique; aussi loin que l'histoire remonte, elles ont toujours été subordonnées à l’homme : leur dépendance n’est pas la conséquence d’un événement ou d'un devenir, elle n’est pas arrivée. C’est en partie parce qu’elle échappe au caractère accidentel du fait historique que l’altérité apparaît ici comme un absolu. Une situation qui s’est créée à travers le temps peut se défaire en un autre temps : les Noirs de Haïti entre autres l’ont bien prouvé ; il semble, au contraire, qu’une condition naturelle défie le changement. En vérité pas plus que la réalité historique la nature n’est un donné immuable. Si 1a femme se découvre comme l’inessentiel qui jamais ne retourne à l’essentiel, c’est qu’elle n’opère pas elle-même ce retour. Les prolétaires disent « nous». Les Noirs aussi. Se posant comme sujets ils changent en « autres » les bourgeois, les Blancs. Les femmes - sauf en certains congrès qui restent des manifestations abstraites - ne disent pas « nous »; le hommes disent « les femmes » et elles reprennent ces mots pour se désigner elles-mêmes ; mais elles ne se posent pas authentiquement comme Sujet. Les prolétaires ont fait la révolution en Russie, le Noirs à Haïti, les Indochinois se battent en Indochine : l’action des femmes n’a jamais été qu’un agitation symbolique; elles n’ont gagné que ce que les hommes ont bien voulu leur concéder; elles n’ont rien pris : elles ont reçu5. C’est qu’elles n’ont pas les moyens concrets de se rassembler en une unité qui se poserait en s’opposant. Elles n’ont pas de passé, d’histoire, de religion qui leur soit propre ; et elles n’ont pas comme les prolétaires une solidarité de travail et d’intérêts; il n’y a pas même entre elles cette promiscuité spatiale qui fait des Noirs d’Amérique, des Juifs des ghettos, des ouvriers de Saint-Denis ou des usines Renault une communauté. Elles vivent dispersées parmi les hommes, rattachées par l’habitat, le travail, les intérêts économiques, la condition sociale à certaines hommes - père ou mari - plus étroitement qu’aux autres femmes. Bourgeoises elles sont solidaires des bourgeois et non des femmes prolétaires ; blanches des hommes blancs et non des femmes noires. Le prolétariat pourrait se proposer de massacrer la classe dirigeante ; un Juif un Noir fanatiques pourraient rêver d’accaparer le secret de la bombe atomique et de faire une humanité tout entière juive, tout entière noire même en songe la femme ne peut exterminer le mâles. Le lien qui l’unit à ses oppresseurs n'est comparable à aucun autre. La division des sexes est en effet un donné biologique, non un moment a l’histoire humaine."

    Bon, je sais, c'est un peu long, mais il me semble que ça exprime bien l'idée de majorité que Bast voulait exposer d'une certaine façon. L'idée de majorité comme regroupement. Dans le cas des femmes, on ne peut pas parler de simple solidarité, parce que, comme de Beauvoir l'exprime si bien, la cause exige une mobilisation toute particulière. En ce sens, je suis d'accord avec Bast.

    En passant Bast, excellent billet. Meilleur que le mien d'ailleurs. Il m'apparaît évident que tu y a mis beaucoup de travail. Félicitations et merci 1000 fois pour ta participation à l'événement.

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  11. @ Alex : WOAH!!! Trop drôle!!! J'étais en train de lire et commenter ton billet pendant que tu commentais le mien! :)

    Qui suis-je face à Beauvoir??? Franchement, ça dit tout. Et en même temps... eh bien... elle n,est plus là et la lutte continue. Les conditions changent sans cesse mais l'idée doit rester neuve, vivace : militer contre la domination des femmes en tant que femmes. Mais rien n'est moins facile... Parce que ça demande beaucoup d'énergie, de réflexion, de nuance...

    J'ai tenté de mieux exprimer ma pensée dans le billet qui fait suite à celui-ci. Mais c'est seulement un travail de réflexion assez grossier. L'important, je crois, n'est pas d'asséner des vérités, mais de discuter.

    Et pour ça, je te rend hommage, Alex!!! Merci pour la cybermanifestation! C'était trop cool!!! :)

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  12. Wow quelle découverte :)

    Moi qui essaie depuis 1 an de me faire comprendre par ces groupes de femmes...J'en viens justement aujourd'hui aux mêmes conclusions que vous, découragées car elles ne veulent rien comprendre...Ceux qui m'ont adopté disent de moi que je suis un homme dans un corps de femme, mais qui aime sa féminité :)

    Ancienne escorte, pas du tout "victime du méchant dominateur mâle", toujours un travail honorable, un diplôme universitaire...Mais, je ne suis pas prête à dire que ce milieu est tout rose et que l'expérience est sans conséquences...Même la femme qui s'en sort, qui n'est aucunement victime le restera toujours tant que ces groupes (stella vs la clés)se battent et qui nous marque au fer rouge "pute un jour, pute toujours". Tous les deux ont des argumentaires, mais tous les deux propagent également des énormités...

    Bien entendu, la vie continue et j'ai pas besoin d'eux. Mais ce poid de ne pas pouvoir parler, à chaque fois qu'on parle des putes dans les médias (des pauvres filles sans éducation et sans défense (tous...je ne nis pas les horreurs du milieu non plus), qu'on doit couver victimiser, pour être certaine qu'on ne puisse jamais se libérer quoi...Depuis 1 an, je cherche des gens qui pensent un peu comme moi (et semblerait vous mais je commence ma lecture), mais je n'en trouvais pas. Quel bonheur la découverte de votre blog ce soir, plus loin, de votre petite communauté.

    Mon expérience de prostitution a fait de moi une femme plus complète (j'ose dire que je suis devenue enfin femme dans ce milieu), mais c'est justement car je n'ai pas agis en victime qui a besoin de protection...Elles me font rire avec leur supposé pouvoir en dénonçant toutes ces victimes. Elles pensent quoi, qu'on obtient le pouvoir en le quémendant ? Dénoncer les abus dans la prostitution (et les clients en vivent de plus en plus, on est pas toutes des victimes...Les temps changent...), mais éviter de mettre un sexe sur ces abus, un qualificatif aux femmes de victimes et aux hommes, d'abuseurs. On est juste le reflet du grand monde, les réactions sont juste plus intensives, ça brasse fort, car c'est gens ont, en général, toute une histoire, c'est une jungle, faut savoir s'y promener et ne pas se faire manger (ok, jeu de mots)...Pas juste les filles, la vie de mes clients qui, au fur et à mesure, par gain de confiance, se sont dévoilé à moi, n'est pas nécessairement rose.

    Peut-être que ce n'était pas un "choix pleinement éclairé" ou "un choix de carrière", mais n'empêche toute femme devrait avoir le choix de se relever. En entrant dans ce milieu, c'était mon suicide après une dure épreuve que très peu de gens auraient pu passer à travers. Mais j'ai eu de bons doc qui m'ont fait prendre conscience de la belle personne que j'étais et de mon importance dans la société (oui oui des clients hyper dominateurs voyons (ironique et pas tous, y a aussi des vrais cons)). Pas en me disant que je suis belle et bonne, mais en me poussant à me questionner et en venir à mes propres conclusions (contrairement à de nombreux et nombreuses féministe qui tentent de me brainwasher que mes clients étaient tous des dominateurs et moi la victime...Si je ne comprends pas, c'est que je suis toujours sous leur emprise voyons !). Puis pour l'autre clan, si je remets en question la notion de "choix éclairé de commencer à se prostituer", que je remets en question la notion de travail-métier-carrière du sexe, on me traite d'ennemis de l'autre clan.

    Bref, je continue ma lecture et encore une fois, merci beaucoup pour ce blog qui me fait sentir tout d'un coup, moins seule sur cette planète.

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  13. "Le féminisme n'est donc pas (contrairement à ce que l'on entend d'un côté ou de l'autre) une lutte contre les hommes en tant qu'hommes, mais bien contre un système où les hommes eux-mêmes sont des victimes!"

    Moi aussi j'aime beaucoup cette façon d'illustrer ce qu'est le féminisme.

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  14. "Le problème, en cette Journée de la Femme 2009, c'est justement l'absence de silence. On voudrait bien que le problème soit résolu, mais voilà, la parole ne s'est pas tue..."

    "Non. Ce n'est pas leur tour, car ce ne le sera jamais. À moins que les choses se détériorent tellement (et on est encore loin du compte) que les injustices à leur égard deviennent une question de défense d'une minorité opprimée."

    "Le féminisme n'est donc pas (contrairement à ce que l'on entend d'un côté ou de l'autre) une lutte contre les hommes en tant qu'hommes, mais bien contre un système où les hommes eux-mêmes sont des victimes!"

    J'approuve à 100%, je pense que nous avons une lecture similaire de la problématique.

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  15. Avant d'aller dormir...Je pense que tant l'homme doit apprendre à se conscientiser face à sa position dominante dans la société, autant la femme doit apprendre à se responsabiliser, arrêter de trouver les causes de ses échecs partout sauf en elle (je ne dis pas qu'elle doit en prendre tout le poid non plus)...Avec les droits vient les obligations.

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