29.3.09

New-York, Turner et moi

Il pleut et je suis malade... je frissonne et je me mouche, je me touche et je ronronne en écoutant Rufus chanter. Je m'étais totalement identifié à lui, lorsque j'ai découvert ce petit prodige à la gueule d'ange diabolique, à la sortie de son premier album. Et cette chanson : The Art Teacher, représente pour moi une véritable épiphanie, une moment fort de ma vie. Quand j'écoute cette chanson, je me revois à New-York, au Met, en train de scruter des Jackson Pollock et des Turner... je me revois à New-York, dans Greenwich Village, marchant dans les petites rues si chics, si étrangement tortueuses... je me revois à New-York en train de faire un quasi badtrip après avoir trop bu et trop fumé (des substances dont je ne connaissais pas la composition), cherchant désespérément à rentrer à mon hôtel, plié en deux, ébloui par toutes les lumières nocturnes... je me revois à New-York, dans un bar gay très glauque, très étrange, torse nu, portant un pantalon de cuir, très intimidé malgré l'arrogance de mes dix-neuf ans... littéralement happé par la folie de New-York. Je me revois en pleine transe devant la vie que j'aimerais vivre, à New-York, et je me sens en exil dans ma propre vie, et j'ai envie de partir, et j'ai envie de retourner à New-York, et de m'installer dans un grand appartement du East Village, et de tomber amoureux d'un "art teacher"...

1 commentaire:

  1. Haaa Ney-York!
    PLus jeune, mon rêve était de devenir New-yorkais...
    Prends du mieux!

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